Véritable référence de la scène électro indé hexagonale, Zombie Zombie abreuve depuis presque 20 ans les oreilles les plus exigeantes de France et de Navarre de son krautrock chamanique, magnifié en live lors de grandes liturgies groovy dont ses trois officiants ont le secret. La messe est dite, retrouvez Zombie Zombie en tournée en France et en Europe en 2025. Le trio défendra sur scène « Funk Kraut », son second LP chez Born Bad Records à paraître en mars 2025.
Avec « Funk Kraut », Zombie Zombie signe un classique homogène, bel exemple du style qu’ils incarnent depuis une petite dizaine d’albums : une musique instrumentale jouée live, artisanalement, avec des synthés et des percussions. Enregistré dans les Landes par Laurent Deboisgisson dans le studio du chanteur de Cheveu, c’est un disque fait rapidement, lisible et ouvert, qui s’éloigne de leur précédent album-concept.
En concert, les batteurs se font face de part et d’autre de la scène, et c’est toujours un kif qualité rif oriental de les voir produire l’entrelacs très fin qui fait le son de la formation. Chacun s’active entre batterie, percussions et petits synthés west coast.
Avec plusieurs albums acclamés par la critique, dont A Land for Renegades et Livity, le groupe continue de repousser les limites des genres musicaux et d’inviter son public à un voyage sonore audacieux et envoûtant. Zombie Zombie incarne la fusion parfaite entre nostalgie analogique et modernité électronique, faisant d’eux une référence incontournable de la scène indépendante.
L’usage d’inquiétants aphorismes en latin, qui confère au disque ce ton solennel et dont le groupe se sert comme d’un support dynamique, y est pour beaucoup. Le sillon kraut guttural y est pour plus encore. De la programmation des claviers aux cacophonies free à la fin de Lacrymosa ; des clins d’œil à l’avant-garde électronique made in France sur Erebus aux solos de batterie surprenants en ouverture de Lux in Tenebris (for Samo), tous les ingrédients d’un bon album de Zombie Zombie sont donc réunis.
Zombie Zombie sort un quatrième album plus chanté, plus compact, envoûtant mais ludique. La langue choisie est le latin. « Il donne un côté solennel, liturgique, assure Cosmic Néman. On sait depuis deux milliers d’années que cette langue se chante bien. » Un zeste d’humour n’est pas étranger à ces musiciens, l’un aux synthés et saxo, les deux autres aux batteries et autres trafics électroniques.
©2025 Un singe en été